Voyons ce qui se passe ailleurs dans le funéraire

16 septembre 2022 | Général

Le monde du funéraire vit en Europe une révolution silencieuse. Dans une société qui se sécularise, la part des crémations dans les obsèques ne cesse de croître. Elle est déjà supérieure à 80 % au Royaume-Uni, quand elle reste inférieure à 40 % en France. Mais sur les contrats de prévoyance obsèques signés dans l'Hexagone, chez Funecap, le deuxième opérateur de services funéraires en France derrière OFG (connu par les Pompes Funèbres Générales et Henri de Borniol), 65 % formulent une demande de crémation.


Ce qui fait dire à Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot, dirigeants fondateurs de Funecap, que les besoins en infrastructures et en services funéraires vont aller grandissant. Et que, dans un secteur extrêmement atomisé en France comme en Europe, la concentration est inévitable pour faire face aux investissements destinés à répondre aux nouvelles demandes des familles endeuillées.


Echanges de savoir-faire


Présent en France et en Belgique avec plus de 50 crématoriums, 300 salons funéraires, 700 agences funéraires, notamment sous l'enseigne Roc. Eclerc, et une position de leader dans le domaine de l'assurance obsèques, le groupe annonce ce mercredi l'acquisition de l'italien Altair Funeral. L'opération, dont le montant n'est pas communiqué, consiste en un apport des titres Altair à Funecap. Son fondateur, Paolo Zanghieri (47 ans), devient actionnaire significatif du nouvel ensemble avec un peu moins de 20 % du capital, tandis que Xavier Thoumieux et Thierry Gisserot détiennent avec leurs partenaires financiers Charterhouse Capital Partners et Latour Capital un peu plus des quatre cinquièmes du capital.


Altair est le leader italien de la gestion de crématoriums et de cimetières, avec plus de 35 sites et un chiffre d'affaires d'une cinquantaine de millions d'euros. Le nouveau groupe réalisera un chiffre d'affaires de 450 millions. Sur un marché italien du funéraire d'une taille à peu près équivalente à celui en France (hors prévoyance), soit entre 2,5 et 3 milliards d'euros, et dans un cadre juridique très proche avec des délégations de service public, le taux de croissance de la crémation y est deux fois plus élevé en volume. En revanche, les services de cérémonie y sont nettement moins développés.


Vers un groupe paneuropéen


Outre les échanges de savoir-faire et les synergies, notamment dans les systèmes d'information et le digital, le nouveau groupe va précisément créer une filiale italienne dédiée à ces services et développer l'assurance obsèques, un marché quasi inexistant en Italie. Et Funecap voit déjà plus loin avec l'objectif de gérer plus de 500 infrastructures funéraires partout en Europe, d'ici à la fin de l'année, avec le plus grand portefeuille de crématoriums. « A la fin de l'année, nous serons dans 6 ou 7 pays européens », anticipent ses dirigeants qui entendent construire le premier groupe paneuropéen dans le domaine des services funéraires et des infrastructures.


Source :https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/le-numero-deux-francais-des-services-funeraires-simplante-en-italie-1401859

Partager cet article:

Derniers articles de blogue