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MILLARD, Muriel

1922 - 2014

Montréal

MILLARD Muriel
1922-2014
MAGNUS POIRIER INC. DÉCÈS DE MADAME MURIEL MILLARD ( 1922-2014 )

Une grande figure de notre monde artistique vient de s’éteindre : Madame Muriel Millard.
Madame Millard est décédée hier soir, 30 novembre, à 11h00, en l’Hôpital Fleury de Montréal. Elle était âgée de 91 ans.
Elle laisse dans le deuil sa fille Jocelyne Paul, ses frères Oscar et Maurice, ainsi que ses sœurs Louise, France et Lucille Millard.
Selon ses dernières volontés, sa dépouille ne sera pas exposée. Des funérailles auront lieu en l’abside de la Cathédrale Marie Reine du Monde de Montréal ( boul René-Lévesque ouest et de la Cathédrale ) ce samedi 6 décembre à 13h00.
Chanteuse, comédienne, danseuse, auteure-compositeure, productrice de spectacles et artiste-peintre, Muriel Millard a su vaincre tous les obstacles qui jalonnent une carrière, et ce, grâce à une volonté de fer, qui toujours dominera le personnage plein de dynamisme et de chaleur qu’elle s’est créé.
Voici quelques notes de sa belle et grande carrière.
Ainée d’une famille de 8 enfants, Muriel Millard est née à Montréal le 3 décembre 1922. Elle débute sa carrière en 1935, elle a 13 ans.
On la retrouve sur la scène du Théâtre National aux cotés des comédiens Joseph et Manda.
À 16 ans, elle tient la vedette de l’émission «  Gala Humoristique et musical » à la radio de CKAC aux côtés d’Henri Letondal, Alain Gravel et Armand Marion. Elle se trouve une spécialité, les chansons fantaisistes, créneau qu’elle occupera presque seule tout au long de sa carrière. Elle excellera aussi au théâtre MRT Français dans plusieurs pièces avant d’incarner Chourinette dans le feuilleton « Vie de famille »  d’Henri Deyglun.
Elle sera des tournées de Jean Grimaldi avec Olivier Guimond, Manda Parent, Paul Desmarteau et Jeanne-D’Arc Charlebois. Ainsi elle devient connue et reconnue à travers la province, tant au Lac St-Jean, en Abitibi que sur la Côte Nord, et même hors du Québec, tel au Nouveau Brunswick et même en Nouvelle Angleterre!

Son premier disque « Ya pas de cerise en Alaska » en 1942 est immédiatement un succès.
Cette même année elle prend époux, Jean Paul, danseur, dont elle fit la connaissance au sein de la troupe de Jean Grimaldi. Deux filles naîtront de leur union : Jocelyne en 1944 et Marie-Claude en 1952. Jean Paul décède en 1980.
Elle tiendra l’affiche du Cabaret Old Europe de New-York en 1943 et 1945.
Lorsqu’elle n’est pas en tournée, on l’entend à la radio de CKAC dans « Les chansons de Muriel », aussi à CKVL dans « Gala Coca Cola » et dans « Les découvertes de Muriel Millard », et ce, pendant 5 ans, sans oublier « Les Joyeux Troubadours » à CBF. On lui décerne alors le titre de « Bombe atomique de la chanson ».
Sa grande popularité lui vaut le titre de «  Miss Radio 1950 », l’équivalent du Trophée ARTIS.
L’arrivée de la télévision lui vaut d’être de toutes les émissions de variétés : « Music Hall », « Pique Atout », « Feux de joie », « Porte Ouverte » et « Le Club des autographes ».
À compter de 1957, elle ne se contente plus de se produire en solo : ses spectacles deviennent des revues, avec danseurs-ses, numéros de variétés, décors et mise-en-scène. Elle devient « Miss Music Hall », titre qui lui collera à la peau pour le reste de sa vie.
Les années 1959-1960 et 1961 sont triomphales en tant qu’auteure-compositeure au Grand Concours de la chanson Canadienne, organisé par Radio-Canada.
C’est en 1963 qu’elle remporte le Concours « Trouver un Hymne du Québec ».
En 1965, pour souligner ses 30 ans de métier, elle produit un spectacle grandiose à la Comédie Canadienne; c’est le premier Music Hall typiquement québécois. Elle fonde alors sa compagnie de production. Elle présentera de 1966 à 1969 quatre revues musicales dont « Gai gai la Belle Province », à la Comédie Canadienne », « Vive la Canadienne » au Jardin des Étoiles de La Ronde, « Avec la femme » à la Comédie Canadienne, au Latin Quarter de New-York et au Lake Tahoe, puis « Frissons » à la Comédie Canadienne, partout en Province et au Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe. Elle se produira également au Forum de Montréal et au Centre National des Arts d’Ottawa.
Ces revues, qui lui coûtent des fortunes en décors, costumes et cachets, l’amènent à repenser sa carrière.
En 1970, en pleine gloire, elle quitte le monde de la scène pour se consacrer à la peinture, son autre passion. Ses toiles deviendront vite très en demande et chaque exposition sera un succès.
À l’âge de 88 ans, elle fut victime d’un AVC, ce qui mit fin à sa carrière d’artiste-peintre.
Muriel Millard est l’exemple parfait d’une vie réussie et d’une vedette qui a su se retirer au bon moment.
Elle a reçu la Médaille de l’Assemblée Nationale en 1992 et fut intronisée au Panthéon de la renommée du Canada pour sa chanson « Dans nos vieilles maisons ». Muriel Millard, en carrière, fut auteure-compositeure de plus de 200 chansons. On écoutera et on chantera son «  Dans nos vielles maisons… » pour plusieurs décennies à venir. Ses clowns feront l’orgueil des collectionneurs et son nom brilleras à jamais dans nos mémoires. Elle fut et demeurera notre « Reine du Music-Hall » pour l’éternité.

la famille recevra les condoléances samedi le 6 décembre 2014 à 12h à l'église Marie-Reine du Monde où les funérailles seront célébrées à 13h.

Lieu des condoléances

Magnus Poirier inc

10300 boulevard Pie IX

Montréal-Nord, H1H 3Z1

Lieu du service funéraire

Magnus Poirier inc

7388 boul. Viau

Montréal, H1S 2N9